Voilà quelques jours que tu t'es échappée, loin de la sécurité et de la beauté de ton château, loin de tout ces gardes qui te surveillaient et loin des ordres que l'on te donnait. Tu te sentais libre, et si emprisonnée. Tu avais peur de tout. Des bruits qui t'entouraient, de chaque personne que tu croisais, car tu ne voulais pas être retrouvée, ramenée et punie. Tu voulais rester dehors, et profiter, et c'était pour cela que tu te retrouvais dans les bas quartier. Tes vêtements luxueux étaient sales maintenant, les coutures dorées étaient devenues noires, les bas de ta robe étaient déchirés, tes chaussures avaient leur talons cassés. Tu avais couru tellement longtemps dans les rues. Parfois, pour dormir, tu te transformais en margay, car sous cette forme tu étais bien plus alerte, mais tu avais toujours peur que l'on te retrouve, et qu'avec cette forme, on te tue dans l'instant.

Adossée contre un mur, tu prenais maintenant ta respiration, pliée en deux, tu ne savais plus où aller. Tu avais fais le tour de toutes les rues, de tout les lieux qu'il y avait à voir, et tu avouais que tes jardins te manquaient. Tu repris la marche, mais soudain un long frisson te parcourra le dos. Tu continua d'avancer avec beaucoup plus de précaution, réfléchissant avant de poser les pieds sur le sol, se retournant au moindre coup de vent pour vérifier qu'il n'y avait personne autour d'elle. Une fois qu'elle fut un peu plus rassurée, elle alla plus vite, courant presque en tenant les bas de sa robe pour ne pas trébucher. Puis à un tournant, elle se cacha, prenant sa respiration si doucement que l'oxygène commençait à lui manquer. Elle savait qu'une personne était là. Elle sentait aussi que ce n'était pas quelqu'un de banale. Elle ignorait si c'était un agrios comme elle, ou un samanos, ce qui s'annonçait un peu plus dangereux, mais elle était prête à affronter. Elle prit une grande bouffée d'air, ré-oxygénant son cerveau, ferma les yeux deux secondes, et enfin ouvrit la bouche

« si tu veux me tuer, sache que je ne me laisserais pas faire. »

Chasser, vivre, manger, reprendre des forces. N'importe quoi, ou plutôt n'importe qui te conviendrais, tu souffres, tu fatigues mais même malgré cette petite douleur au creux de ton être, cette faim invincible, tu est l'ombre des lumières, tu te calque sur la vie du quartier, te fond dans la masse et cherche ta cible. La cible parfaite, celle que tu traques, celle que tu sens à des milliers de kilomètres. Depuis quelques jours, tu sens une intrusion dans le quartier. Elle est discrète, peureuse, mais elle est bel et bien là, et aujourd'hui c'est cette même proie que tu traques. Tes yeux se posent enfin sur elle. Tu l'as trouvée, la dans cette petite rue, en train de regarder derrière elle, encore et encore, de courir ou de marcher. Un sourire en coin viens se peindre sur ton visage alors que tu la poursuis, la fait diverger. tu la suis par les toits et elle sait que tu es la.

« si tu veux me tuer, sache que je ne me laisserais pas faire. »

Un petit rire t'échappes alors qu'enfin elle s'arrête, elle est prête. Avec agilité, tu descend de ton perchoir, et toujours dans l'ombre, tu l'observes. Tu la connais. Tout le monde la connait, ou du moins ceux qui ne veulent pas mourir pour irrespect envers la couronne savent qui elle est.

« Tiens, mais que fait la princesse hors de son magnifique château ? Elle veut un peu d'adrénaline ?  »

Tu sors enfin de l'ombre et, arrivant à pas de chats derrière elle, tu te tiens les hanches avec ce petit air provocateur que tu adores.  Tu la regardes de bas en haut. Elle fuit, vu son allure, elle ne se ballade pas simplement par la.

« Dis-moi, Era, sais-tu qui je suis ? »

Tu avais bloqué ta respiration, attendant anxieusement que l'autre te parle, que l'autre se montre, que l'autre te dise toutes ses intentions. Tu avais peur, mais tu ne voulais pas le montrer. Fièrement, tu gardais tes bras droits autour de ton corps, ta tête haute. Tu savais que l'autre était toujours autour de toi, quelque part dans l'ombre, et tant qu'il n'était pas plus prêt de toi, dans ton champs de vision, tu en profitais pour rapidement attacher tes cheveux. Ce n'était pas la chose qui te gênait le plus, ta longue robe se chargeait seule de limiter tes mouvements, mais ça pouvait toujours t'aider.

« Tiens, mais que fait la princesse hors de son magnifique château ? Elle veut un peu d'adrénaline ?  »

Princesse. On t'avais reconnu. Tu serrais les dents. Allait-on te ramener chez toi ? Dans ton château ? Dans l'état dans lequel tu étais ? Tu ne voulais pas retourner là bas, tu avais fui pour une bonne raison. Tu étais un agrios, un des êtres que ton père tuait, et u ne voulais vraiment pas que ton propre père te tue. Tu ne voulais pas être la honte de ta famille, tu ne voulais pas faire souffrir ta mère en assistant à la mort de sa fille. Au moins, là, elle savait qu'il y avait une chance que tu sois en vie. L'autre sortit de l'ombre, derrière toi. Tu te retournas rapidement. C'était une femme. Tu plissais les yeux, et maintenant qu'elle était dans ton champ de vision, Tu ne la quittais plus.

« Dis-moi, Era, sais-tu qui je suis ? »

Qui elle était ? Non. Tu ne savais pas, et la façon dont elle posait les choses ne te donnait vraiment pas envie d'en savoir plus sur qui elle était. Tu reculas de quelques pas, gardant une certaine distance entre elle et toi, histoire de pouvoir te transformer en félin si jamais tu en avais le besoin.

« Non. Et je ne tiens pas spécialement à le savoir. Navrée si je ne flatte pas ton égo. »

Tu ne relevas même pas le manque de respect avec lequel elle s'adressait à toi. Tu avais tellement l'habitude qu'on t'appelle Princesse, ou encore parfois Mademoiselle. Et là. On osait lui parler en utilisant son prénom.

Même si mal habillée, dans un sale état, elle était belle. Digne d'être la princesse de ce royaume, l'héritière du trône, la futur gouvernante. Mais malheureusement pour elle, ou heureusement, le destin en avait choisis autrement. Tu t'avances encore vers elle et respire longuement. Elle est puissante même fatiguée, son énergie te ferais tenir au moins deux semaines sans tuer à nouveau. Tuer. C'est une obligation, une dure épreuve car tu n'es pas encore assez forte pour contrôler la dose d'énergie qu'il te faut. Tu prend tout, ou rien. Tu es un brun faible de ce côté là, puisque tu ne contrôle pas. Le mal te ronge, te hante, te manipules.

« Non. Et je ne tiens pas spécialement à le savoir. Navrée si je ne flatte pas ton égo. »

Ton égo n'avait pas besoin d'elle pour être flattée. tu était respectée, écoutée, tu avais le pouvoir. Et dans ces rues, de vous deux, on t'écoutais plus toi que elle. Les villageois soutenaient pour la plupart la rébellion. Que venais-elle faire là, elle t'intriguais, avec son courage d'agrios. Tu as si faim... Sans contrôle, son énergie diverge déjà vers toi, tu sens son essence entrer en toi, tu fermes les yeux quelques instants et les ré ouvre en posant un regard de braise sur elle.

« Tu ne pas m'as répondu. Qu'est ce que tu fais là, seule, dans cet état? Les rues ne sont pas sûres pour quelqu'un tel que toi... t'es-tu sauvée? Tu voulais crever ou quoi? »

ton visages se retrouves à quelques centimètre d'elle alors que tu avances et qu'elle ne bouge pas. Tes yeux fixent les siens et son souffle rencontre le tiens, si près. Si ce n'était pas la princesse, tu l'aurais déjà tuée depuis au moins un quart d'heure, mais là, c'était différent. Elle allait venir avec toi, t'allais voir tes conseillers, tes amis, mais pas au QG non, trop de risques.

« Je te laisses le choix. Soit tu me suis gentiment, sois je te tue. »

Tu n'étais pas prête à te laisser impressionner, tu n'étais pas faite pour ça. Tout les jours de ta vie on avait essayé de te contrôler, de faire de toi ce qu'on voulait comme une simple poupée. On avait tenté de te faire du chantage, d'exercer son autorité sur toi, de t'impressionner pour te faire te plier. Mais jamais cela n'avait marché, et ce n'était surement pas aujourd'hui, et en face de cette personne que cela allait commencer. Tu gardais la tête haute, la tête froide, vidait ton esprit de tout ce qui était superflu. Tu sentais le danger, tes instincts t'avaient appris à le repérer. Mais qui ne se battait pas perdait, et tu avais horreur de perdre.

« Tu ne pas m'as répondu. Qu'est ce que tu fais là, seule, dans cet état ? Les rues ne sont pas sûres pour quelqu'un tel que toi... t'es-tu sauvée ? Tu voulais crever ou quoi ? »

Tes dents s'allongèrent de leur propre gré, tes griffes commençaient à pousser, tes instincts félins reprenaient le dessus. Tu sentais que tu perdais le contrôle de ton propre corps, comme si lui voulait se battre contre l'ennemi, alors que toi tu voulais parler, comprendre. Que te voulait-elle ? Pourquoi était-elle si curieuse ? Tu penchais la tête sur le côté, et avec un ton plein de défi, tu lui répondais.

« ça ne te regarde pas. »

Tu sentais que ta fin viendrait bien plus vite si tu lui disais tout, comme si le fait que la princesse avait déserté faisait de toi une cible bien plus facile à atteindre, bien plus facile à tuer, puisque personne n'était derrière toi pour te protéger. Et tu fus aussi offensée. Te pensait-on donc si faible pour croire que seule tu ne savais pas te débrouiller ? Tu tenais tant à leur prouver le contraire, et tu étais sur le bon chemin. Tu étais toujours vivante. Tu t'approchais un peu plus de l'autre pour lui montrer que tu n'avais absolument pas peur d'elle

« Je te laisses le choix. Soit tu me suis gentiment, sois je te tue. »
« essaie. »

Tu lui avais soufflé ta réponse, scellant ton destin. Peu à peu, tu te transformais en félin, tu entendais mieux, tu sentais plus, la moindre chose alertait tout tes sens. Et tu savais aussi une chose : soit tu perdais, soit tu gagnais, dans tout les cas, tu n'auras pas abandonné.

Tu sens, tu sens l'adrénaline, tu sens la sauvagerie entrer en elle, s'emparer d'elle. Et au fur et à mesure qu'elle se transforme, tu sens son essence appeler de plus en plus le mal qui te ronges. Tu en as envie, tu ne penses qu'à ça, tu veux prendre son énergie, tu veux la bousiller, profiter de tout ce qu'elle est.

« ça ne te regarde pas.
-au contraire, tout ce qui se passe ici me concerne. »

Elle avait des griffes mais tu avais l'anonymat. Elle ne savait pas qui tu étais, mais ne sais pas non plus de quoi tu es capable. En tant qu'humain, puis en tant que samanos. Sais-elle seulement qu'elle est en danger de mort, qu'elle est face à une âme damnée ? C'était le moment, elle se transformait. Alors, serrant les poings, tu laisses ton venin atteindre sa cible. Comme si des filets se lançaient sur elle, les fils de cette malédiction prend possession de sa cible, lentement mais surement, elle ne peut fuir car elle est déjà lier, mais elle peut toujours se défendre. alors rapidement, la pousses violemment et attrape ses poignets, sentant une force nouvelle, revigorante, venir droit dans ton cœur. Tu penses que le jeu est fait, que votre destin est scellé, que peut-être si tu arrives tu la laisseras vivre, mais actuellement tu ne contrôle plus la force nouvelle, la force maudite. Mais un élément, tout petit, tout noir, et tout en cuir viens passer devant tes yeux alors qu'elle se débat et se défend. Thésis. Tu fronces alors les sourcils et met toute les forces que tu as dans la main qui sert son poignet.

« Qui t'as donner ça?! ou tu l'as eu? »

Ce n'étais tout simplement pas possible que thésis la protège. C'était alors, cette fameuse personne dont il ne voulait pas parler? Vasilis era, princesse héritière du trône?! Impossible. Remontée comme jamais, tu la fusilles du regard en faisant pression, nerveuse, de connaître la réponse.

Un feulement s'échappait du fond de ta gorge, l'animal en toi se délectant de dévoiler toute sa force et sa cruauté. Elle te voyait comme une simple princesse, celles qui ne faisaient jamais aucun effort, enfermée dans leur tour d'ivoire où tout leur était offert sur un plateau d'or. Elle ignorait tout de ta cruauté, de ta violence, de tes pertes de contrôle, du fait que tu n'étais malheureusement pas aussi blanche que la plupart des gens aurait espéré. Tu étais prête à frapper et à mordre, à survivre car tu savais que ton adversaire était bien loin d'être compatissante, et qu'elle semblait avoir une dent contre le pouvoir que tu incarnais. Elle t'attrapait, tu te défendais, essayant de la mordre et de la griffer. Mais sa prise sur tes bras était forte, et tu n'arrivais pas à l'atteindre. Ta hargne se développait rapidement, aussi vite que ton corps se transformait. Tu étais mi-féline, mi-humaine, un hybride à l'allure horrifiante. Tu sentais ton énergie s'échapper, et le félin en toi devenir de plus incontrôlable. Et tu réalisais qu'à cette vitesse l'autre se retrouverait tôt avec une mâchoire plantée dans son cou. Puis, soudain, sa prise sur toi se resserra.

« Qui t'as donner ça ?! ou tu l'as eu ? »

N'avait-elle pas fini de te harceler de la sorte ? Avait-elle encore de nombreuses questions comme celles-ci ? Indomptable, et ne souhaitant pas lui répondre, tu lui crachais à la figure et profita de la concentration qu'elle avait sur ton poignet pour libérer l'autre afin d'enfoncer tes griffes le plus profondément possible dans son bras. Et tout en montrant ses dents, elle lui cracha encore une fois :

« tu n'as rien à savoir ! »

Tes muscles sont tellement tendus que ta force rentre en conflit avec la sienne. Elle est beaucoup plus sauvage que tu ne t'y attendais, mais tu as encore plus la rage de savoir thésis impliquer dans toute cette affaire. Sa transformation continue de plus belle et tu sens la fourrure prendre place sur la peau humaine, tu vois ses traits se déformer, et si tu n'avais pas été habituée à ce genre de transformation, tu aurais vite fait tourner les talons, mais malheureusement pour elle, elle n'était pas le premier agrios que tu croisais et qui tentais de se débattre. Le combat toutefois avait pris une toute autre ampleur.

« Tu n'as rien à savoir ! »

Tu fermas les yeux quand sa bave vint rencontrer ton visage, puis les rouvrit et la fusilla du regard alors qu'elle grognait, essayant de se libérer de ton emprise. Ses griffes eurent raison de toi et un cri perça la nuit alors que tu souffrais de cette blessure. Malgré tout, tu ne lâcha pas prise et la poussa violemment, mettant tout ton poids en avant pour la faire basculer vers le sol. Ta main lâcha son poignet et tu essayes alors de la mobiliser alors que tu ne contrôle plus tes émotions, ta rage, ta haine, ta nervosité.

« Dis le moi! Tu as vu Thésis? c'est toi qu'il protège? Parle !»

Le parlefut dit avec une telle sauvagerie que l'espace d'un court instant, tu te cru devenir une autre, un monstre, te laissant gagner par la rage à l'intérieur de toi, par ton côté damnée. Tu voulais l'épuiser, alors ton poing vint rencontrer son abdomen mi félin mi humain, et tu faisais pression de tout ton poids, à califourchon sur cette chose, pour qu'elle ne se relève pas. Ta malédiction pompait doucement son énergie, mais elle était encore trop puissante pour que la magie opère entièrement. Tu ne pouvais rien faire, mais la panique qu'il y avait au fond de tes yeux de savoir thésis de son côté te poussa à lui mettre un deuxième coup.

Tu fus si surprise de te cogner contre le sol qu'un léger cri s'échappa de tes lèvres, se transformant peu à peu en un nouveau feulement mécontent. Elle posait trop de questions et ça t'agaçait ! Elle posait bien trop de questions auxquelles tu ne savais même pas si tu devais répondre ou cacher la vérité ! Tu ne lui faisais pas confiance, ça c'était certain, et le peu de confiance que tu lui avais accordé au départ disparaissait au fur et à mesure que vos actes de violence s'amplifiaient. Au sol, tu ne pouvais rien faire. Tu te tortillais, tu glissais, mais comme elle était assise sur toi, tu ne pouvais pas vraiment bouger. Tu mordais l'air autour de toi dans l'espoir de l'attraper entre tes dents, tu bougeais tes bras pour l'entailler, tes jambes pour la cogner. Tout ce qui était bon pour lui faire mal, tu prenais, te fichant de savoir où tu visais tant que tu la touchais.

« Dis le moi! Tu as vu Thésis ? c'est toi qu'il protège ? Parle ! »

Tu cria à t'en arracher la gorge. Tu en avais marre de ses questions incessantes ! Tu te débattis avec beaucoup plus de vigueur, tentant d'inverser vos positions pour te retrouver au dessus d'elle. Mais elle tenait ferme. Thésis ! Thésis ! Mais d'où elle le connaissait d'abord, et d'où elle connaissait ce bracelet ? Et comment elle pouvait savoir qu'il te protégeait, hein ? Tu tenta le tout pour le tout, et te redressa d'un seul coup tout en cognant sa tête contre la sienne, te rendant toute sonnée alors que tu essayais de te redresser, titubant à droite et à gauche. Et tu ne sus jamais si c'était ce coup à la tête ou bien autre chose, mais tu te souvins enfin de ce que l'homme t'avait dit. Mais si jamais tu as des problèmes, aussi étrange que ça puisse paraître, certains le reconnaîtront et te mèneront à moi. Voilà ce qu'il avait dit à propos de ce bracelet... Était-elle une de ceux qui étaient aux côtés de Thésis ? Quand bien même, tu ne lui faisais pas confiance.

« amène moi à lui »

tu avais parlé calmement, mais pourtant on sentait bien que tu n'accepterais aucune objection.

Le fait qu'elle se redresse d'un seule coup t’assommas et tu grogna alors qu'elle feulait comme un animal. Alors que ton dos rencontrait le sol, tu finis par te redresser avec toute l'agilité dont tu faisais preuve, te remis sur pied en moins de temps qu'il n'en fallait pour à peu près paraître dangereuse. Ta vision s'était troublée l'espace de quelques secondes et tu la laissas reculer histoire de reprendre tes esprits, toi aussi.

« amène moi à lui »

Son ton à elle s'était calmé, mais tes yeux continuait à la fusiller du regard. Son apparence à moitié féline, à moitié humaine te dérangeait, mais ce qui était le plus insupportable, c'est cette attirance incontrôlable qui te rendais folle. Pendant un instant, tu restes silencieuse jusqu'à finalement tourner les talons en lançant un « deviens soit l'un, soit l'autre, mais fait toi discrète et suis moi. » avant de finalement exécuter un bond de plus de deux mètres de haut pour sauter sur un des toits du faubourg. Hors de question de te balader en pleine rue avec aux talons, la princesse recherché, fille aînée du roi. Sans vérifier si elle te suivais et surtout par défi, pour la malmener encore un peu, tu pris les chemins dont tu avais le secret, c'est-à-dire, les toits, les maisons abandonnés, lui imposant un réel parcours du combattant. Rien qu'un instant, tu te dis que la ramener directement au QG serait le plus simple pour des explications, mais c'était simplement hors de question. Tu t'arrêtas alors sur un toit plat d'un des quartiers les plus reculé, sortis ton téléphone et envoya un sms à thésis. «ramène toi au vieux port. J'ai une copine à toi entre mes griffes. Illico. » Je me tourne alors vers la princesse et à nouveau, la fusille du regard avant de prendre la direction du port. Arrivé la bas, tu prends le temps de souffler un peu et me met à un endroit stratégique ou tu peut voir tout le monde arriver.

« tais toi et fait toi discrète, il arrive. »

Tu voulais le voir, tu voulais comprendre. Pourquoi cette femme face à toi le connaissait ? Tu la fixais droit dans les yeux, ne fléchissant pas, lui faisant bien comprendre qu'un non ne serait pas une réponse que tu accepteras.

« deviens soit l'un, soit l'autre, mais fait toi discrète et suis moi. »

Tu hochas juste la tête, ne t'étant même pas rendue compte que tu t'étais peu à peu transformée à cause de l'adrénaline du combat. Peu à peu, ton visage reprenait forme humaine, tes dents et des griffes rétrécissait jusqu'à ce que ton poing se ferme enfin et que tes lèvres puisse se rejoindre. Elle sauta sur le toit, et du grogna, agacée de la voir se jouer de toi. Tu avança avec calme à travers les rues, utilisant ton flair d'animal pour repérer sa trace comme si elle était ta proie. Tes pas étaient calculés, tu ne faisais pas un mouvement sans savoir quel serait le suivant. Et tu la rejoignis enfin.

« tais toi et fait toi discrète, il arrive. »

Tu plissas les yeux en la fixant, n'appréciant pas vraiment de l'entendre te donner des ordres. Tu serras un peu le bracelet en cuir présent autour de ton poignet, le faisant tourner. Tu te balançais d'un pied à l'autre, t'impatientant de ne pas le voir arriver. Tu en avais assez de te retrouver en compagnie de cette barbare, et ta seule envie était de lui arracher les yeux de la tête. Ton pied tapait frénétiquement sur le sol, et enfin, tu le voyais arriver.

« thésiiiiiiiiiiis ! »

Tu criais.