Aimer deux femmes à deux niveaux complètement peut tout de même venir mettre les problèmes. Seulement le fait d'en aimer deux est le problème. Non, ce n'est pas le même amour, mais le même terme. L'une que je pourrais caractérisé d'amour dissimulé derrière une grand amour fraternel, je ne saurais dire. L'autre une pure amitié fusionnelle qui m'empêche de perdre les pédales.

J'aime Era, c'est ma meilleure amie, mon enfance entier et mon pied à terre. Grâce à elle, je n'ai jamais perdu la tête, je n'ai jamais renvoyé l'appareil à mon père qui aurait pu causé sa mort et mon éloignement d'elle. Elle me gardait cette joie de vivre qui me gardait la tête hors de l'eau. Elle est l'eau à mon feu, elle me calme, me rassure, me donne envie de sortir de cette misère que mon père me fait enduré. Elle me fait sourire et me donne envie de faire des bêtises.

J'aime Kalea, c'est mon feu, ma voix, mon caractère de guerre. Elle donne un autre sens à ma vie, autre que d'encaisser et d'encaisser. Je l'aime parce qu'elle me rend fou dans tous les sens du terme possible. Elle nourrit ce feu de rage qui me permet d'avancer encore aujourd'hui. Elle a fait de moi un rebelle prêt à frapper du jour au lendemain. Je l'aime tout court, mais je ne suis pas un voleur. Si j'avais à l'avoir, je l'aurai, mais faut croire que non.

J'étais au Quartier Général, bien tranquille quand mon portable se met à sonner. Un texto avec l'inscription comme nom : amore. Une fois ouvert, mes yeux devinrent rond. Je me levai aux pas de course et quittai l'enceinte. Je traversai le bas quartier des plus rapidement jusqu'à ce que j'apperçois le port au loin. Je m'arrêtai. Era était là, mais elle n'était pas seule, Kalea était là aussi. La question était, qui allait me frapper la première. Est-ce que Era savait ce que j'étais devenu, je croisais les doigts pour que ce ne soit pas le cas. D'une agilité nouvelle, je montai l'escalier et d'une poussai, passai la rambarde. Je n'eus pas le temps de balayer l'endroit des yeux que...  « thésiiiiiiiiiiis ! » Je me redressai et me retournai vers la direction de la voix. Era qui criait mon nom. Je me mis à courir vers elle, posai rapidement ma main contre sa bouche en posant un doigt sur la mienne. « Ne hurle pas comme ça. » Je me reculai prenant mes distances, Kalea... Je me tournai vers elle et fit un pas vers elle. « me amore... » Je ne savais pas comment l'abborder, est-ce qu'elle allait me foutre son poing au visage, je m'y attendais. Les deux ensemble, je ne savais pas où donner la tête.

Devant toi se tenait Thésis, et tu avais été si surprise et contente de le voir que tu n'avais pu t'empêcher de crier son nom dans tout le port. Tu avais douté de la femme que tu avais rencontré, en même temps, avec ce qui s'était passé entre vous deux, comment aurais-tu pu lui fais confiance. Tu l'avais frappé, et elle avait pris grand soin de te le rendre. Il courut vers toi, et ton sourire s'agrandit jusqu'au moment où il te fit signe de te taire. Sagement, comme une enfant, tu le fis. Fermant tes lèvres et ramenant ta tête contre toi, te torturant les doigts en réalisant que tu avais fais une bêtise. Tu le regardais curieusement agir avec l'autre femme. Tu aurais aimé qu'il dise son prénom, pour que tu le saches, mais il ne le fit pas.

Tu reculais d'un pas en observant la relation qu'il partageant, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait sous tes yeux. Tu fronçais les sourcils, ne les lâchant pas des yeux. Tu osas alors enfin rouvrir la bouche, mais ce fut avec une voix bien plus douce et discrète qu'avant que tu t'exprimas :

« Thésis... »

Tu marquais un temps, ne sachant pas par quoi commencer. Beaucoup de questions se bousculaient dans ta tête, et tu ignorais laquelle était la plus importante. Tu ne savais pas si tu voulais d'abord savoir qui elle était ou où est ce qu'il l'avait rencontré. Pourquoi était-elle aussi proche de lui, et qu'est ce qu'il manigançait avec cette femme. Tu n'avais pas confiance en elle, alors pourquoi lui si ? Puis, finalement, ne sachant vraiment pas par quoi commencer, et ayant totalement perdu l'assurance que tu avais pris lorsque tu avais demandé à la femme de t'amener à lui, tu demandas :

« Qu'est ce qu'il se passe ? »

Tu étais comme deux personnes. Celle qui tenait à sa vie et celle qui tenait à ses amis.