Six heures du matin, réveil laborieux. Aujourd'hui c'était jour de marché aux faubourgs. Mon père avait déjà chargé la carriole, je devais juste me bouger et avoir la foi de m'habiller, ce qui paraissait difficile voir impossible lorsque le soleil est à peine levé. Malgré les lamentations, quinze minutes plus tard j'étais assis dans cette foutu carriole, rempli de légumes tous aussi dégueulasse les uns que les autres. J'avais beau me plaindre, j'étais tout de même de bonne humeur alors, une demi-heure plus tard : j'installais on stand avec le sourire.

J'avais pour habitude de rester la matinée avec mon père et de partir en début d'après-midi me promener, pour rencontrer de jolies filles et voler cinq, six friandises d'autres marchands. Mais pour cela il fallait que je survive à cette sacrée matinée. J'avais plusieurs règles pour pas mourir d'ennuie, ou me faire tuer tout simplement. Primo : Je ne devais en aucun cas me transformer, sinon quick, décapité le joli Andrew. Deuxio : Quand je matte ne pas me faire remarquer, sinon je me re-fait décapiter. Tertio : Être entouré de personnes drôles, pour se divertir. Malheureusement pour moi ce n'était pas le cas, ma voisine n'était ni belle, ni drôle, une cinquantenaire banale, triste vie. La matinée s'écoulait, plutôt rapidement, les ventes étaient bonnes et les clientes aussi.

Bref, ils étaient midi passé et mon ventre venait d'être remplie. Je devais, a présent, devenir furtif, tel un vrai Hond. Je guettais mon père du coin de l'oeil et dès que ce dernier me tourna le dos, je me mis à courir de l'autre bord du stand alors que j'étais en plein élan, que j'avais enfin réussi à quitter mon stand, j'étais à même pas de mètres de celui-ci, lorsque je percutai quelque chose ou plutôt quelqu'un. Deux secondes à peine c'était écoulé et pourtant me voilà à moitié avachis sur quelqu'un, je me levai le plus vite possible pour reprendre mes esprits.

« Mec ! Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? Putain, j'étais en mode furtif et toi tu as tout niqué ! »

Je venais de dire mec, bah ouais j'avais ce genre de cliché, un gens avec des cheveux court c'était un mec, du moins c'est ce que je pensais avant que mes yeux descendent un peu et aperçoivent deux petites bosses au niveau de sa poitrine. C'était désormais le néant dans ma tête je ne savais pas quoi dire ni faire, je ne savais même pas quoi penser. Si c'était un gars je n'avais pas à me pardonner de l'avoir bousculé, car c'est lui qui était dans mon passage. Si c'est une fille il faut que je m'excuse en tant que gentleman, car je les éjecté par terre. Il me fallait une vérification, la peloter ? Non, non, non, c'était un coup à sans prendre une. Au pire c'était un mec au visage très féminin et puis c'est tout.