J'étais depuis plusieurs heures à mon stand, les ventes étaient bonnes. Je jouais de mon charme pour attirer les clientes qui étaient toutes aussi charmante les unes que les autres, enfin presque, mais passons. Il devait être environ quatorze heures, le soleil commençait à taper plutôt fort. Quand je commençai à être dans la lune quand je commençai à penser a ma routine, au fait que ça fait plus de 10 ans que je fais toujours la même chose, des personnes rêvent de retourner au point de départ, son nostalgique du passé. Alors que moi j'ai l'impression de stagner, de ne pas avancer, j'ai l'impression que je ne pourrais voir autre chose que ces endroits si commun de tous. J'avais beau me plaindre de mon sort, j'avais tellement peur de l'inconnu que je n'aurais jamais osé briser ma petite routine.

J'étais resté dix bonnes minutes figé à penser au passé, au futur, sans vraiment penser au présent, sans vraiment penser aux cinq clients qui attendaient devant moi. Mon père passa derrière moi et me mis un coup dans la tête, quel enflure, je n'avais même plus le droit de rêver. Je fis les ventes, tout en gardant mon visage de brun ténébreux au regard mystérieux. Les plus belles clientes avaient le droit à un clin d'oeil et les plus chanceuses pouvaient voir le mythique mordillement de lèvre d'Hond Andrew. Malheureusement mon père ne semblait pas vouloir que je lui fasse de l'ombre, il m'appelait vers le fond pour me questionner sur l'une des personnes du marché, mais pas n'importe quelle personne. Il pointa du doigt cette personne que je pensais inconnu, du moins c'est ce que je pensais. Mais il s'avéra que ce dernier n'était pas inconnu, c'était Thiséas. Je fis résonné ma voix dans tout le marché.

« Thiséas ! »

Je partis de mon stand en faisant signe à mon père que je reviendrais plus tard, il savait pertinemment qu'il ne pouvait m'arrêter. Je ne voyais pas assez souvent Thiséas pour l'ignorer alors qu'il est si proche que moi. Je m'avançais en trottinant vers lui, pour le serrer fort dans mes bras tout en lui faisant une tape dans le dos. Pourquoi la tape était-elle obligatoire ? C'était un chevalier après tout, il fallait que je prouve que j'étais aussi viril que lui. Bon d'accord, sa musculature était plus imposante que la mienne et son métier plus classe, mais capillairement parlant on était pareil ! Trêve de bavardage, j'avais l'impression de ne pas l'avoir vu pendant mille ans alors, aujourd'hui, il n'allait pas pouvoir fuir ! On allait s'amuser comme au bon vieux temps !

« Ça faisait super longtemps que tu n'étais pas venu, j'espère que tu n'as rien de prévu après parce que si c'est le cas tu n'as plus qu'à annuler, je ne te laisserais pas partir avant longtemps ! »