Il fixait avec attention le plan établi sur ses feuilles de brouillons disposées soigneusement devant lui. Tout avait été calculé, tout serait parfait. Son visage s'illumina d'un large sourire. C'était excellent ! Il avait enfin réussis à faire tout ce qu'il souhaitait, et même si cela lui avait pris bien plus d'une semaine, il n'en était pas moins bien fier. Il empila les feuilles une par une, en faisant attention de ne pas en changer l'ordre, puis les plia en deux, puis en quatre, avant de les glisser dans la poche arrière de son pantalon. Le seul problème qui s'annoncer à l'horizon, c'était ses enfants. Il avait bien trouvé quelqu'un pour les garder, mais cette personne tardait à arriver. Il patienta calmement, docilement, et lorsqu'il entendit trois coups portés à sa porte, il se rua dessus, et en trois phrases à peine, réussis à sortir de chez lui.

Il tourna la clé, et le moteur démarra. La voiture sortit en trombe du garage, et il fonça à travers les rues vers l'endroit où il souhaitait aller. En à peine 5 minutes - bien que normalement il en fallait au moins 15 - il arriva au domicile de sa patiente. Il ne sonna pas, ne toqua pas, mais trouva le moyen d'entrer de la façon la moins discrète qu'il pouvait être fait : il défonça la porte à coup de pied. Il entra, observa l'intérieur en un tour de tête, et fonça vers la jeune femme présent dans l'habitat et lui banda les yeux avant même qu'elle n'ait pu le voir, son sourire s'étirant toujours vers ses deux oreilles. Il lui planta une seringue dans le coup, un anesthésiant (il était utile parfois d'être un médecin), et attendit que la jeune femme sombre dans ses bras avant de la déplacer jusqu'à l'intérieur de sa voiture.

Il l'installa sur le côté passager, puis rejoignit sa place. Mais avant de redémarrer, il relut une dernière fois son plan pour être sûr qu'il n'avait rien oublié, et qu'il saurait quoi faire ensuite. Il le glissa dans la boite à gant, et tourna à nouveau la clé. Il entendit avec satisfaction le ronronnement du moteur, et il roula à toute vitesse encore une fois à travers les rues jusqu’à l’extérieur de la ville. A l’entrée de la forêt, il s’arrêta, et porta la jeune femme entre ses bras pour la conduire dans les profondeurs entre les arbres. Et quand il fut sûr qu’elle ne trouvera jamais le chemin retour (il avait passé des jours à parcourir la forêt pour trouver le moyen de ne pas s’y perdre), il se stoppa et la posa au sol. Aaah ! Il espérait que la jeune femme apprécierait la surprise qu’il lui avait faite : une balade en forêt pour se changer les idées.

tenue + La journée d’hier fût épuisante, en rentrant chez elle, Ailani s’allongea dans son lit et s’endormit très vite, sans avoir mangé. En se réveillant, la jeune femme soupira et s’étira lentement avant de rejeter sa couverture et d’ouvrir la fenêtre. Il faisait bon, très bon, alors Ailani retira ses habits et fila à la douche, profitant de l’eau chaude qui fit rougir son corps. A la sortie, la femme enroula son corps dans une serviette et vint sécher à l’aide d’une autre serviette sa longue chevelure. Pas d’effort pour aujourd’hui, le strict minimum. Ailani mangea un coup et enfila des baskets basses noir et alla s’affaler, comme une baleine, sur le fauteuil. Damn. C’était parfait, bien assise, elle soupira et se mit à chantonner joyeusement jusqu’à ce qu’un bruit la fasse sursauter. Sa porte avait fait un gros bruit, qui lui faisait peur. Elle leva sa tête et vit Drosos qui fonçait vers elle. Que... que… Qu’est-ce que t’as ? Il lui banda les yeux, Ailani bougea dans tous les sens puis il lui planta une seringue dans le cou. Ses yeux se fermèrent et plus rien, tout été déconnecté. A son réveil, il allait morfler ! Lorsqu’elle se réveilla, sa main se posa sur son cou et retira le bandage de ses yeux. Ailani était assise au sol : il l’avait emmené dans la forêt. DANS UNE FORÊT. Elle ouvrit la bouche ; surprise. Puis, elle se releva. Ailani fit la moue et donna un gros coup de pied dans le genou de Drosos. HEY ! Tu ne te rends pas compte de la peur que tu m’as faite ?! J’ai mal au cou, pourquoi t’es rentré comme ça chez moi ? Tu me rembourseras ma porte, débile ! Sale vieux ! Espèce de papi !! Cria Ailani de toutes ses forces. Ailani se calma et se tourna, pliant ses bras et admira la forêt. Elle ne pouvait pas s’échapper, elle ne connaissait pas le lieu où elle était ! Pourquoi m’as-tu emmené ici ? Je n’aime pas la forêt. Et je n’aime pas être avec toi. Sa dernière phrase, elle ne le pensait pas, c’était juste pour l’embêter un peu. Après un instant, Ailani se retourna et lui sourit. On fait quoi ?

Quelle belle surprise, il était fier de lui. Lorsqu'il levait la tête, il apercevait entre les arbres le ciel bleu, et quelques rayons de soleil parvenaient à trouver leur chemin entre les branches pour éclairer l'endroit où ils étaient. Il regardait la jeune femme qu'il avait adossé contre un arbre pour qu'elle soit plus à l'aise. Il avait hâte qu'elle se réveille, qu'elle voit l'endroit où il l'avait emmené pour cette petite balade. Seulement, au bout de quelques minutes, il réalisa qu'il avait sûrement dû lui donner une dose un peu trop grande. Il se mordit la lèvre, l'observant sous toutes les coutures pour savoir comment elle allait, s'il n'avait pas fait une grande erreur. Mais tout allait bien. Il soupira de soulagement en se redressant, faisant un petit tour de la forêt en attendant qu'elle se réveille. Il venait à peine de finir son petit tour lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux. Il lui fit un grand sourire, bougeant sa main de gauche à droite pour la saluer.

Il espérait que ça lui plairait. Après tout, le lieu était magnifique ! Les arbres étaient beaux et verts, il y avait quelques fleurs qui tapissaient le sol là où le soleil était le plus présent. C'était comme magique ! Malheureusement, elle ne dut pas avoir observé les lieux comme il l'avait fait parce qu'à peine elle se releva, il reçu un énorme coup de pied dans le genou, le faisant se plier un peti peu en le tenant. « HEY ! Tu ne te rends pas compte de la peur que tu m’as faite ?! J’ai mal au cou, pourquoi t’es rentré comme ça chez moi ? Tu me rembourseras ma porte, débile ! Sale vieux ! Espèce de papi !! » Peur ? Il ne comprenait pas. Il pencha la tête sur le côté, fronçant les sourcils dans le même temps alors qu'il la fixait. Et puis, pourquoi est ce qu'elle le traitait de vieux d'un coup ? Ça n'avait pas de sens ! « oui, oui, je te rembourserais » lui répondit-il, un peu à contre cœur.


« Pourquoi m’as-tu emmené ici ? Je n’aime pas la forêt. Et je n’aime pas être avec toi. » Il lui répondit par une petite moue triste. Il avait juste eu envie de lui faire une petite surprise, quelque chose qui lui ferait plaisir et qui lui changerait les idées ! Mais il avait tout loupé apparemment. MAIS BON ! Il n'était pas du genre à abandonner au beau milieu de quelque chose ! « On fait quoi ? » Son visage s'éclaira d'un énorme sourire s'étirant d'une de ses oreilles à l'autre. Voilà quelque chose de plus intéressant déjà ! « Une balade ! Ça sera bien ! J'ai entendu dire qu'il y avait des trucs cachés dans la forêt, on pourrait peut être les trouver ! » Bon. Ça. C'était un petit mensonge, il n'avait rien entendu sur des objets cachés, mais peut être était-ce vraiment le cas. Il l'entraîna derrière lui en lui tenant le bras, passant entre les arbres pour la guider à travers la forêt.

tenue + Ah ça non ! Elle ne s’attendait vraiment pas à le voir débarquer comme ça chez elle, et sans prévenir ! Déjà qu’Ailani préférait rester chez elle, mais les surprises… Non. Elle n’aimait pas vraiment ça. Et puis il fonça sur elle, Ailani se débattait dans tous les sens mais sans succès. Il lui planta une seringue dans le cou et Ailani tomba dans les vapes totales, déconnecté. Quand Ailani se réveilla, elle était assise à même le sol et Drosos agita sa main pour la saluer, un grand sourire sur son visage. Sans admirer le paysage qui s’offrait à elle, Ailani se leva et ne put s’empêcher de gueuler. Et aussi, elle se plaignait. Il la fixait. « oui, oui, je te rembourserais » Il a intérêt ! Sinon ça allait mal se passer et elle ne se gênerait pas pour dormir chez lui jusqu’à ce que sa porte soit remboursée. Quand la femme lui demanda ce qu’ils allaient faire, il se mit à sourire de façon étrange. Enfin, elle se doutait qu’il avait déjà prévu quelque chose. « Une balade ! Ça sera bien ! J'ai entendu dire qu'il y avait des trucs cachés dans la forêt, on pourrait peut être les trouver ! » Ailani se mit à rire bruyamment et Drosos lui prit le bras pour l’entraîner entre les arbres. « C’est ridicule ! Des trucs cachés, n’importe quoi. » Ailani continua à rire bêtement puis elle s’échappa de l’emprise de Drosos, puis sauta sur son dos. Ses bras s’attachèrent autour de son cou sans pour autant l’étrangler et ses jambes s’entourèrent autour de la taille de Drosos. « Franchement, où tu as entendu dire qu’il y avait des trucs cachés dans la forêt ? C’est ridicule ! Qui croirait à ça ? Franchement ! T’es vraiment tordu comme mec, tu le sais ça ? » Ailani se mit à rire et déposa son menton sur l’épaule de Drosos, restant sur son dos. « Aller, go mon cheval, go go ! » Elle sourit et admira le paysage qui s’affichait devant eux. « C’est magnifique ! » Au final, elle le remercier de l’avoir emmené ici. Sans lui, jamais Ailani ne serait venu. Déjà, Ailani se serait perdue et elle aurait bien trop peur qu’il lui arrive quelque chose.

« C’est ridicule ! Des trucs cachés, n’importe quoi. » Il ne trouvait rien d'autre à faire que de sourire. C'était vrai, c'était un peu ridicule. Mais y avait-il un meilleur endroit pour cacher une chose précieuse que quelque part où personne n'allait ? Et bien non. Alors il était convaincu que des trésors se dissimulaient sous la terre, attendant gentiment que leur propriétaires viennent les récupérer. Il sentit un poids sur son dos, et manqua de tomber sous le choc. Il glissa ses mains sous les cuisses de Ailani pour la soutenir, réalisant alors qu'elle lui était monté sur le dos. Il fronça les sourcils, murmurant alors, juste assez fort pour qu'elle entende : « je crois que tu as pris du poids » tout en souriant du coin de la lèvre.

« Franchement, où tu as entendu dire qu’il y avait des trucs cachés dans la forêt ? C’est ridicule ! Qui croirait à ça ? Franchement ! T’es vraiment tordu comme mec, tu le sais ça ? » Tordu. Tiens. C'était ce que son ex-femme lui répétait sans cesse. Il est un peu tordu, illogique, c'était d'ailleurs pour ça qu'elle l'avait quitté, mais il ne s'était jamais décidé à changer. Ça ne valait pas la peine, après tout, si les gens ne l'appréciaient pas comme il était, il n'allait rien faire pour leur faire plaisir. Il marcha tranquillement sous les ordres de la jeune femme, marchant à travers les arbres, en faisant parfois exprès de passer sous des branches basses pour qu'elles s'emmêlent dans les cheveux de la plus jeune.

IL hocha la tête lorsqu'il l'entendit dire que c'était magnifique. Il le savait, et c'était bien pour ça qu'il était aller là. « et encore tu n'as rien ... » Mais il ne pu finir sa phrase, son pied se posant sur une surface vraiment pas stable. Il perdit l'équilibre, mais avant même qu'il ne s'allonge sur le sol, il se déroba sous lui et l'entraîna dans un trou, la fille sur son dos en même temps. Ils se retrouvèrent alors coincés tout deux à quelques mètres de la surface. « eh merde ! » Il tenta de se relever mais sa cheville se fit douloureuse. Il l'ignora, et commença à tourner en rond dans le trou, analysant un peu la hauteur pour voir s'il pouvait y monter. « comment on va faire ? » marmonna-t-il, plus pour lui même.

Histoire de l’embêter, Ailani lui sauta sur le dos et s’accrocha bien à lui. Un poids de plus, il n’allait pas faire le malin. Elle ne se considérait pas comme maigre, ni grosse : elle était juste au milieu et son physique lui convenait amplement. Drosos lui fit une petite réflexion pas très méchante, mais elle ne prit même pas le temps de lui répondre, soupirant simplement. Il marchait tranquillement, seulement les cheveux de la femme ne faisaient que s’attacher et se coincer aux petites branches. C’était désagréable et elle n’aimait pas ça. Ils s’accrochaient tellement bien que quelques mèches de cheveux avaient dû y rester. Mais malgré tout, c’était vraiment beau ici. « et encore tu n'as rien ... » Elle ignorait ce qu’il se passait, mais en peu de temps il était allongé au sol et voilà que le sol se dérobait sous eux. La chute fût rapide, mais assez violente pour la fille qui resta allongée sur le ventre au sol. Sa cheville lui faisait un mal de chien, elle ne pouvait plus la bouger. « eh merde ! » Le voilà en train de marcher et de parler tout seul. Ailani sentit une espèce de goutte fraiche lui tomber le long du nez. Elle se redressa et passa sa main sur son front : il saignait. Son genou était égratigné tandis qu’elle était incapable de se lever. Alors, Ailani tendit son bras et attrapa la main de Drosos, tandis que ses yeux devinrent humides à cause de la douleur. « Ma cheville… je peux plus la bouger, j’ai mal. » Ailani ressentait la douleur de plus en plus tandis que son front saignait un peu plus et c’était la même chose pour son genou. Elle n’en pouvait plus. « J’ai mal… » Elle soupira et passa sa main devant ses yeux.

« Ma cheville… je peux plus la bouger, j’ai mal. » Rah les filles. Ca l'agaçait toujours. Elles trouvaient toujours un moyen de se plaindre, elles réussissaient toujours à trouver quelque chose qui n'allait pas. Il était sûr que ça n'était que dans leur tête. Genre, elles faisaient absolument tout pour gâcher les bon moments. Bon, là, certes, ils étaient tombé dans un trou qu'un connard à sûrement creusé pour faire chier les gens, mais lui, il n'avait rien dit, mis à par une petite injure provenant de la surprise du choc.  « J’ai mal… » Il leva les yeux au ciel, essayant de masquer ça comme s'il était en train d'essayer de trouver comment ils allaient sortir de là. Puis, en bon médecin, il alla vers la jeune femme pour observer sa cheville, tout en essayant de ne pas trop la bouger pour ne pas l'entendre se plaindre encore une fois qu'elle avait mal.

Après quelques minutes - même si en réalité ce n'était dans sa tête qu'au bout de quelques secondes - il trouva ce qu'il se passait. « c'est pas cassé, mais il faut que tu évites de t'appuyer dessus ni la bouger pour le moment sinon ça va empirer. » Il aurait voulu lui faire quelque chose pour qu'elle ne puisse plus bouger sa cheville, mais il n'avait rien sous la main pour ça. Et puis zut, elle n'avait qu'à être plus solide et assumer le fait d'être blessée. Et maintenant, il allait devoir se démerder tout seul pour les faire sortir. Il s'accroupit devant Ailani, l'attrapant pour la mettre sur son dos. « accroche toi bien. » Et il s'accrocha aux parois devant lui pour grimper - avec beaucoup de difficulté - pour se sortir de ce trou. Enfin, il réussit. Et une fois qu'il fut à l'extérieur, il s'allongea pour récupérer. « tu devrais faire un régime. »