Je fais quoi là moi? C'est une excellente question, j'ai seulement eut cette envie de sortir de ma tête, d'aller en hauteur. Quoi de mieux que la tour de garde. J'étais dehors au départ, au sol, la tête basculé vers l'arrière à fixer le haut de cette tour. Je finis par poser un genoux à terre et me penchai vers l'avant. Je me replis sur moi-même et fermai les yeux un court moment. Je pris de grande respiration avant de me redresser à nouveau. Les deux poings serrés, je regarde à nouveau le sommet. Je fis craquer mon cou et ensuite mes doigts. Je fis un pas vers l'arrière avant de m'agenouiller à nouveau. J'ajuste les lacets sur mes bottes, prenant soins de bien les ajuster. J'allais monter jusqu'en haut et pas n'importe comment. J'allais grimper. Il m'arrivait parfois l'envie de faire des bêtises comme ça et Era en avait l'habitude. Maintenant j'avais l'habitude, je faisais ce que je voulais quand je le voulais et où je le voulais. J'avais décidé maintenant et la tour.

Un large sourire au visage, je me lance, j'enfonce mon pied bien dans le sol avant de sauter pour prendre la plus haute prise que je pouvais avoir dans ce saut. Une main à la fois, un pied à la fois, je me rendis jusqu'en haut la tête bien droite, la sueur au front. L'adrénaline que me procurait cet escalade imprévu me donnait de nombreux frissons dorsaux. À mi chemin, j'entendais les conseils des soldats de la tour. Je pouvais leur rire au visage, mais non, je ne faisais que grimper, jusqu'à ce que ma main se pose sur le toit. Dans un soupire, je me hissai de l'autre côté de la rambade et posai mes pieds sur le toit. Je restai debout quelques minutes à profiter de l'instant avant de me laisser tomber en position assise. Je poussai un soupire en levant la tête au ciel. Je fermai les yeux restant immobile. Je savais qui était de garde, ou du moins qui serait là aujourd'hui. Je baisse la tête vers la porte, entendant quelqu'un monter. J'eus un sourire plaqué aux lèvres, j'allais pouvoir m'amuser avec lui. Il ignore ce que je connais de lui, que je sais ce qu'il est. Je fermai les yeux et poussai un soupire au moment même où la porte s'ouvrit. J'eus ce large sourire aux lèvres avant de baissai les yeux vers lui.

« Thiséas, Bonjour. Ça va dans ta petite vie tranquille, pas trop de trouble fait! »

J'avais cette folle envie de l'emmerder. C'est simple, je suis son emmerdeur de première! J'aime bien rendre sa vie plus agiter et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer!

Je n'affectionnais pas Thiséas, ô non pas une onze d'appréciation envers cet homme. Je le portais même en horreur. À chaque fois que je le croisais, j'aimais bien pensé à lui écraser la tête entre le sol et un rocher. Je voyais bien l'image dans ma tête. Mais je dois bien être  réaliste,  je serais aussi en piteuse état.  Il ne se laisserait pas faire, mais ça ne m'empêche pas d'y penser. Si ce serait du fait que je le ferais pour protéger Era d'elle même,  je le ferais, même si elle me détesterait par la suite. J'étais loin de l'apprécier le jour où je l'ai rencontré.

Je l'ai rencontré longtemps après Era. C'est même à cause d'elle que je l'ai rencontré.  Elle m'en avait parlé plus d'une fois et elle avait finit par m'intriguer, je voulais savoir qui il était et pourquoi elle était comme ça en pensant simplement à lui, même encore aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi. Ce que je sais que le simple fait de penser qu'elle souffre en pensant à lui parce qu'il ne veut rien savoir d'elle me rend furax. Non pas parce qu'il ne veut rien savoir d'elle, non, seulement parce qu'elle en souffre. Son visage écrasé contre le sol me rend aigre et je me lève pour m'approcher de lui. Mon sourire a disparu, mais ses propos ne m'affecte en aucun cas. Je m'approche de lui, mais reste tout de même à distance.  Je le regarde la mâchoire trop serré, si je ne faisais pas attention, je pourrais me la déboîter.

Au château, j'étais vraiment prit pour un bouffon, un clown, parce que c'était comme ça que j'étais avec la princesse. Donc rare sont ceux qui me prennent au sérieux. Lui n'en faisait pas encore partit, je le sais par ses simple propos. Je fis un pas vers lui même un pas de plus et j'aurais le bras assez long pour lui agripper la gorger et la serrer, mais non, prend sur toi Thésis, prend sur toi! J'eus un faut rire, lourd de mépris et fort. Je croise les bras sur mon torse et lui tournai en regardant au long. 《t'aimerais ça avoue! Que je te laisse tranquille. Ou encore que tu m'intéresse. 》Ma voix était calme, au contraire de mes muscles tous tendus, mon corps crispé par la colère. J'eus un rire étouffé sous un grognement.

Le sait-il seulement que je sais. Non, il ignore, il ignore totalement que je sais ce qu'il est,  qu'il n'a pas sa place au château comme moi. Non, il est dans le mode autruche, il a la tête bien enfouis sous terre! Il ne veut pas voir ce qu'il est, sinon, il saurait que je le suis moi aussi. Être un samanos dans cet époque n'est aucunement facile. Il faut se cacher ou on nous tus. Il faut courir, sinon, on nous sanctionne. D'accord nous réduire à l'esclavage, d'accord, nous utilisé a des fins complètement personnelles, ça passe, mais nous exterminer,  je ne supporte pas. Nous ne sommes pas des bêtes de foires. J'avais beau réfléchir,  je me demandais même s'il le savait lui même. Je me tourne vers lui et fit quelques pas rapide avant de retirer sa main de la garde de son épée et la lui volée. Je me reculai, m'approchai du bord et observant la lame. 《Dis-moi Thiséas, tu penses à elle des fois? 》 Bon, oui, je suis en mode attaque, j'aimerais bien le voir patiner aujourd'hui. Depuis que j'avais fait sortir Era du château,  je le détestais encore plus. J'avais envie de lui montrer à quel point je pouvais le détester, mais je ne pouvais pas vraiment, puisque j'allais avouer par la même occasion ce que je suis. Je le regarde en agitant doucement son épée avec un sourire. Seulement pour m'amuser, pas pour effrayer.

Je l'agitais sous son nez, pour le narguer, pour qu'il vienne lui-même la chercher. Faut croire qu'il tenait bien à son épée, parce qu'il avait completement ignoré mon allusion à Era. Oh non, tu n'écarteras pas le sujet aussi rapidement, je suis un entêté et tu le sais très bien Morde Thiséas. Seulement dire ce nom me rend malade. DIre que Era ressent quelque chose pour lui. Il ne la mérite pas. Elle mérite mieux. Non, pas moi, moi je ne suis qu'un traite et de toute façon ce n'est que mon amie et je tiens trop à elle pour en faire une compagne. Je l'observe, lui et eus une idée assez étrange. Je restai sur la rambarde, l'épée de monsieur Morde dans la main me balançant d'un pied à l'autre. Ne pas la balancé par dessus bord? Dommage, ce n'était pas l'idée que j'avais en tête, mais ça pourrait aider. Il n'avait pas totalement évité la discussion de la princesse, mais il cherchait bien à la détourner. avec moi, il n'y arrivera pas. Je l'observe avec ce large sourire aux lèvres. Je restai à ma place entre le vide et la tour.

« Moi je n'arrête pas de penser à elle depuis qu'elle est partie. Tu sais, c'était comme une soeur pour moi. »

Je lui agite encore l'épée sous le nez, sans lui redonné. Je voulais qu'il approche, qu'il vienne la chercher, je voulais savoir pourquoi il ne venait jamais près du bord. Avait-il le vertige, ou était-ce seulement par vertige? Il fit un pas vers moi, bingo! Mais pas assez près, donc je continus mon petit manège avec son épée et laisse le vent me pousser dans le dos. Je connais le proverbe : qui aime bien chatit bien, mais dans mon cas, ça ne vaut pas. Si je pouvais, je lui foutrais cette épée dans le corps de mon interlocuteur, mais Era m'en empêche. Je sais très bien ce qu'elle pense de lui et de ce qu'il lui fait vivre... Ce regard pétillant qu'elle avait à chaque qu'elle prononçait son nom. Ce regard fixe quand il passait près d'elle. Je sais très bien que c'est totalement l'inverse pour Thiséas, du moins c'est ce qu'il montre et ça me lève le coeur qu'elle doivent enduré ça encore et encore.

Il approche à nouveau, mais cette fois ce fut différent. Quelque chose dans son regard me donna une autre idée, allons, je vais jouer avec lui. Cette gris sur le bord me fit sourire de malvaillance. Je pointai l'épée vers lui, la pointe de l'arme sur son épaule, comme pour qu'il me regarde. Je la pose ensuite sur son menton lorsqu'il eut la main tendu vers moi. J'eus un rire et la redresse pour placer mon bras au dessus du vide. J'ouvris ma main la laissant tomber.

« oups. »

Au dernier moment, je refermai ma main contre la lame quelques décimètres plus bas. Je pointai la garde vers lui et la posai sur son torse. Une fois une prise dessus, je le tirai vers moi avec son épaule, la gardant dans ma main. Il fut à côté de moi, sur la rembarde. Je passai mon bras autour de ses épaules pour l'empêcher de partir.

« Regardes-moi cette vue magnifique! »